Ou les amateurs de dix puissance moins 9 ;)

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samedi 2 avril 2011

Pourquoi je ne signe pas cette pétition

Pourquoi je ne signe pas cette pétition



La qualité personnelle, l'éthique qui caractérisent les signataires, pour ceux et celles que je connais, m'amène à vous exprimer mon doute sur la pertinence de cette campagne.

Je ne méconnais ni ne sous-estime, je le souhaite, les relents nauséabonds que déclenchent chez une partie de nos concitoyens l'évocation même d'intelligences partagées avec les personnes de nos origines. Je connais aussi ce regard où, même avec nos stigmates, on encoure en permanence le procès d'illégitimités.

Nous concentrer sur ce qui n'est, je le crois vraiment, qu'une traduction personnalisée à l'extrême, d'idées belles, avec lesquelles nous sommes en accord, ou alors, je n'ai rien compris si j'affirme que mon pays, c'est juste la france et ses valeurs et que c'est pas grave si ceux et celles chargés de les représenter sont quelques peu déboussolés par des problématiques complexes.

A l'instar, pas à l'image ! des religieux récemment, disons tranquillement ensemble que nous avons choisi un mode de vivre-ensemble imparfait mais qui ne mérite pas autant d'opprobre.

On nous demande d'affirmer notre "foi" dans la république, la démocratie, la laicité, l'égalité hommes/femmes, la protection des minorités, des enfants, des faibles, des vieux et des religions, de participer au processus électoral comme des citoyens n'allant pas se répandre dans un journal d'un autre pays.

Qu'aurait-on entendu si un conseiller politique, à quelque niveau que ce soit, allait en israel se plaindre d'un antisémitisme supposé affiché par un parti majoritaire à l'assemblée ?

Pourquoi ne pas affirmer haut et fort que notre pays est là, qu'il y a pire et que nous ne sommes pas les seuls à avoir été victimes de discriminations collectives et individuelles, que nos enfants ne peuvent continuer à, en trop grand nombre, peupler les prisons et les institutions éducatives ? C'est juste pas uniquement pour des raisons sociales !

Il y a forcément une part de responsabilité qui provient de notre difficulté collective à envisager que nous puissions, en partie, en être responsables.

Ce refus de choisir, ressenti par une population où il n'y a pas plus de "méchants" qu'ailleurs, nous interroge, nous ne répondons pas. Qu'attendre alors pour dire que, bien entendu, les valeurs communes que nous professons par ailleurs, sans les mettre en pratique tout le temps, sont et resteront celles liées aux droits humains.

Et qu'il n'y a ni traitrise, ni corruption quand nous parlons au nom d'un peuplequi s'appelle "les francais",comme les autres, et sans doute qu'à ce moment, ceproblème sera traité comme l'aurait mérité la réaction d'un proviseur un peu"collet monté" face au débarquement de jeunes filles avec des fleurs dans les
cheveux dans les années soixante, pas grave.

Ziad GOUDJIL

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